(Deutsch unten)
Mes cher.e.s frères et soeurs,
En ce moment le gouvernement allemand organise des rapatriements de Camerounais. L´heure est grave, faites attention ! La plupart des personnes visées avaient une Duldung. Si vous êtes dans cette situation, prenez vos précautions et soyez prudent.e.s. Voici quelques témoignages de ce qui s’est passé dans la nuit du 16 au 17 février. L´avion a décollé de l´aéroport de Stuttgart à sept heures du matin le 17 février. Nous avons reçu le témoignage d’une personne qui se trouvait à bord :
„Ici c´est le Grand Capitaine qui vous annonce son rapatriement au Cameroun en la date du 17 février. Six policiers allemands ont surgi à 2 heures du matin, ils ont toqué à ma porte, ils m´ont emmené à Stuttgart dans une cellule. Il y avait 4 femmes et le reste, des hommes. Nous étions 8 ou 9 Camerounais. Il y avait des gars de Berlin, de Bissingen, de Eibau. Il y avait dans notre vol des Camerounais qui vivaient en France et qui ont été pris au boulot.
Nous sommes parti à 7 heures dans un vol spécial où il n´y avait que nous et les policiers allemands. A 14 heures nous étions à Douala.
Faites attention, ceux qui ont une Duldung. Dégagez en France, dans les pays à côté, ne restez plus.
Faites attention car les allemands ne donnent plus d’avertissement. Ils nous surprennent et nous renvoient.“
D’autres personnes témoignent : „Hallo les amis inséparables, l´heure est grave. Ne donnez pas votre passeport. La personne que je connaissais, ils l´ont prise dans sa chambre à 2 heures du matin. Il avait donné son passeport il y a deux ans.“
„Ici Mado, pour vous dire que les allemands sont décidés à déporter les Camerounais. Notre driver, celui qui nous a conduit sur le bateau a été déporté. Il a été l´un des premiers à travailler. Il travaillait en Allemagne depuis quatre ans!“
„Bonjour, j´ai été renvoyé. Nous étions 22 avec des étudiants qui étaient en Allemagne depuis 5 à 8 ans! J´ai été blessé lorsque j´ai tenté de me débattre. Ils étaient 35 flics, je ne pouvais rien.“
Faites circuler ces témoignages dans votre communauté et partageons l´information avec nos frères et soeurs, ensemble nous sommes forts ! Beaucoup de courage !
(Deutsch)
Liebe Schwestern und Brüder,
Zur Zeit organisiert die deutsche Regierung Abschiebungen von Kameruner*innen. Die Zeiten sind ernst, passt auf euch auf! Die meisten Personen, die festgenommen worden sind, hatten eine Duldung. Wenn ihr in solch einer Situation seid, gebt Acht und seid vorsichtig. Wir wollen einige Beiträge verbreiten, die die Vorkommnisse in der Nacht vom 16. auf den 17. Februar schildern. Der Flugzeug ist am 17. Februar in der Frühe in Stuttgart losgeflogen. Wir haben eine Sprachnachricht von einem Menschen bekommen, der im Flugzeug saß:
„Hier spricht der Grand Capitaine, der euch seine Abschiebung nach Kamerun an diesem 17. Februar mitteilen möchte. Sechs deutsche Polizisten sind um 2 Uhr morgens bei mir aufgetaucht. Sie haben an meine Tür geklopft und haben mich nach Stuttgart zu einer Zelle gebracht. Es waren 4 Frauen da und dazu noch andere Männer. Wir waren 8 oder 9 Kameruner. Es waren Leute aus Berlin, Bissingen, Eibau. In unserem Flugzeug gab es Kameruner, die in Frankreich gelebt haben und dort bei der Arbeit festgenommen worden sind.
Wir sind um 7:00 in einem Sonderflug geflogen, wo nur wir und deutsche Polizisten saßen. Um 14 Uhr waren wir in Duala.
An alle, die eine Duldung haben, passt auf euch auf! Haut nach Frankreich ab, oder in andere Länder. Bleibt nicht mehr hier. Passt auf, weil die Deutschen nicht mehr vorwarnen. Sie überraschen uns und schieben uns ab.“
Andere Menschen berichten: „Hallo, meine untrennbaren Freunden, die Stunde ist ernst. Gebt eure Pässe nicht. Die Person, die ich kannte, wurde in ihrem Zimmer um 2:00 morgens abgeholt. Er hatte seinen Pass vor 2 Jahren abgegeben.“
„Hier ist Mado, die euch sagen will, dass sie sich entschieden haben, Kameruner zu deportieren. Unser Driver, der, der unser Boot gefahren hat, der wurde deportiert. Er war einer der ersten, die gearbeitet haben. Er hatte in Deutschland seit 4 Jahren eine Arbeit!“
„Guten Tag, ich wurde zurückgeschickt. Wir waren 22 Studenten, die in Deutschland seit 5 oder 8 Jahren waren! Ich wurde verletzt, als ich mich losreißen wollte. Es waren 35 Bullen da, ich konnte nichts machen.“
Leitet diese Berichte in eure Community weiter und lasst uns diese Informationen mit unseren Schwestern und Brüdern teilen, zusammen sind wir stark! Kopf hoch!